enfantillages !
Le magazine des livres pour enfants & ados qui s'écoute et qui se lit
Quelles nouveautés jeunesse ? Quel livre pour mon enfant, mon ado ?
Connaissez-vous enfantillages ?
C'est un magazine consacré à la littérature jeunesse présent sur les ondes, via une émission bimensuelle sur Fréquence Protestante - un mercredi sur deux à 14 heures - et sur les internets, via des podcasts sur les principales plateformes et un webzine. Enfantillages mêle des chroniques - dont celle du plus jeune journaliste littéraire de France, Rémi - des reportages sur tous les lieux où l'amour des livres résonne et des interviews de grands auteurs et illustrateurs : Susie Morgenstern, Albertine, Timothée de Fombelle, Grégoire Solotareff, Muriel Szac, Douglas Kennedy, Tahar Ben Jelloun... ils sont une cinquantaine à être venus parler de cet éblouissement des lectures enfantines.
Fabien Grolleau
10 mars 2021
Dix ans après le séisme de magnitude 9 puis le tsunami qui ont causé, le 11 mars 2011, l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, Fabien GROLLEAU publie Naoto, le gardien de Fukushima illustré par Ewen BLAIN, aux éditions Steinkis, Le héros éponyme de la bande dessinée, Naoto, existe vraiment. Ce riziculteur, installé à Tomioka, sur l’île de Honshu depuis cinq générations, a été surnommé par les médias « l’homme le plus irradié du Japon », le champion de la radioactivité. Il est le seul habitant de la zone à avoir décidé de rester chez lui, sur ses terres, sans eau courante ni électricité, et de sauver les animaux survivants, quelques centaines de vaches, quelques dizaines de chats, chiens et autres espèces, parmi lesquelles des autruches, mascottes improbables de la centrale, alors qu’un millier de bovins et des dizaines de milliers de volailles, abandonnés, avaient déjà agonisé. Ni BD reportage ni BD documentaire, Naoto, le gardien de Fukushima est une évocation onirique des faits tels qu’ils se sont déroulés, des premières secousses à la survie de Naoto dans la zone contaminée, puisant ses visions chez Kurosawa, Miyazaki ou Tezuka mais aussi dans les légendes de l’archipel, comme si seul le mythe avait la force de représenter un réel aussi inconcevable que l’après catastrophe nucléaire.