enfantillages !
Le magazine des livres pour enfants & ados qui s'écoute et qui se lit
Quelles nouveautés jeunesse ? Quel livre pour mon enfant, mon ado ?
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Connaissez-vous enfantillages ?
C'est un magazine consacré à la littérature jeunesse présent sur les ondes, via une émission bimensuelle sur Fréquence Protestante - un mercredi sur deux à 14 heures - et sur les internets, via des podcasts sur les principales plateformes et un webzine. Enfantillages mêle des chroniques - dont celle du plus jeune journaliste littéraire de France, Rémi - des reportages sur tous les lieux où l'amour des livres résonne et des interviews de grands auteurs et illustrateurs : Susie Morgenstern, Albertine, Timothée de Fombelle, Grégoire Solotareff, Muriel Szac, Douglas Kennedy, Tahar Ben Jelloun... ils sont une cinquantaine à être venus parler de cet éblouissement des lectures enfantines.
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Mon livre préféré
Rémi, 9 ans, parle de ce qu'il a lu et aimé dans enfantillages! Ecoutez ici !
13 février 2019
L’Enigme Christophe Colomb d’Anne POUGET, illustré par Nancy PEÑA est publié aux éditions SCRINEO, dès 12 ans.
L’histoire est racontée par Diego, cinquante ans après sa participation à l’expédition de Christophe Colomb, en s’adressant à Bartolomé de las Casas.
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Depuis sept ans, le navigateur échouait à convaincre les rois catholiques de financer son projet, tellement ils étaient obsédés par l’Inquisition et la Reconquista contre les musulmans. Alors, le jeune adolescent conduit le Gênois dans le quartier juif pour lui présenter un trésorier. Le vieil homme lui donne un conseil : s’exprimer en milles arabes plutôt qu’en milles romains pour que les distances paraissent moins longues, et l’aide à rassembler les 2 millions de maravédis, équivalents de 2 millions d’euros, que coûte son voyage. En échange, l’explorateur doit aider à fuir quarante juifs, parmi les 150 000 expulsés d’Espagne, en les embauchant dans l’équipage. Les autres marins auront toutes les nationalités. Certains sont des prisonniers espagnols amnistiés s’ils embarquent.
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On charge un an de vivres pour la traversée. Et le 3 août 1492, la Pinta, la Niña et la Gallega quittent le port de Palos direction l’or des Indes, de la Chine et du Japon décrits par Marco Polo.
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A bord, Diego est mousse de sablier. C’est essentiel d’avoir l’heure la plus exacte pour calculer la longitude. Alors à chaque heure, il surveille le sable qui s’écoule et déclame à haute voix : « Bonne est celle qui s’en va, meilleure est celle qui vient ! » et ajoute le décompte du moment : « La huitième heure est écoulée, vive la neuvième ! ».
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Les jours ennuyeux se succèdent « comme un serpent sans fin ». Certains matelots jouent aux cartes, aux dés, aux osselets. D’autres chantent ou se battent. Parfois, quand la boussole perd le nord, ou qu’on doute de la route du 28e parallèle, la mutinerie couve. Alors le capitaine a un aplomb de bonimenteur pour revigorer les troupes. On apprend que le nom des requins vient du latin requiem, l’hymne de messe d’enterrement, car quand on est attaqué par ces « chiens de mer », la dernière heure va sonner.
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Enfin, le 12 octobre 1492, terre en vue ! Colomb prend possession de l’île San Salvador au nom des Rois Isabelle et Ferdinand. Les indigènes offrent du poisson, du tabac et du maïs. Et l’équipage les réduit au travail forcé sous le regard horrifié de Diego. Christophe Colomb, lui, n’a pas de scrupules. Il est persuadé de faire le bien de ces sauvages. Le roman s’achève avec la controverse de Valladolid : les autochtones ont-ils une âme ou bien en sont-ils privés ? Dans ce cas, on peut en faire des esclaves.
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Diego a percé à jour le secret de Christophe Colomb qui n’avait embarqué aucun missionnaire et utilisait le calendrier de l’Ancien Testament, datant sa découverte de 5252. Le garçon est lucide sur les zones d’ombre de l’explorateur. Mais il admire le courage de celui qui professait qu’« il n’y a qu’en osant que l’on abat les murailles que d’autres ont dressées pour vous ».