Pagaille en Antarctique de Daphné BUIRON, dessin de couverture d’Adeline PHAM, collection « Roman & plus junior », éditions LE POMMIER, dès 9 ans.

Au tout début du roman, Emy fait le compte : ça fait déjà six mois que son père est parti travailler à la base Sakaille. Cet ornithologue est spécialiste des pétrels des neiges. Il les étudie dans le plus lointain et le plus froid des continents, l’Antarctique. La grande nouvelle, c’est qu’Emy va pouvoir le rejoindre. Sa mère est morte quand elle était petite. Celle d’Hugo, onze ans, qui est physicienne de l’atmosphère, participe à la même expédition que le père d’Emy. Hugo lui aussi a le droit de venir à Noël. Il n’est pas très content mais finalement, ce fou de glisse accepte en pensant aux descentes géantes de la calotte glacière ! Il les filmera avec sa GoPro. Après vingt-trois heures de vol, le légendaire brise-glace AstroNef les conduit en terre Adélie. Ils traversent l’océan Austral en passant par les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants. Pour ne pas être trop malade, une seule tactique : manger ! Ils croisent des pêcheurs braconniers de krills et enfin, débarquent  dans un autre monde. Tout blanc. Avec des « géants bleus et biscornus » : les icebergs tabulaires, les phoques de Wedell gris tacheté, les manchots bruyants et malodorants, une épave qui cache le message secret d’un géologue disparu, une mystérieuse île qui ressemble à la Lune, et même des méchants cupides : le voyage est à la hauteur des attentes des deux ados ! « Seuls le temps et les glaces sont maîtres », dit le proverbe inuit. Ils en comprennent tout le sens quand ils se retrouvent bloqués par le Pack de banquise aux reflets violets. Les voici enfin auprès de leurs parents.  Au village des hivernants, il y a tous les métiers : avec les sismologues, biologistes et météorologues, il y a le boulanger, le menuisier et le médecin. Quand arrive la fin des vacances, c’est décidé : « Je reviendrai, papa, affirme Emy. Je vais devenir ornithologue ». Le livre est plein de suspense et d’infos scientifiques. Il nous rappelle qu’il est urgent de protéger le Pôle Sud.