enfantillages !
Le magazine des livres pour enfants & ados qui s'écoute et qui se lit
Quelles nouveautés jeunesse ? Quel livre pour mon enfant, mon ado ?
Connaissez-vous enfantillages ?
C'est un magazine consacré à la littérature jeunesse présent sur les ondes, via une émission bimensuelle sur Fréquence Protestante - un mercredi sur deux à 14 heures - et sur les internets, via des podcasts sur les principales plateformes et un webzine. Enfantillages mêle des chroniques - dont celle du plus jeune journaliste littéraire de France, Rémi - des reportages sur tous les lieux où l'amour des livres résonne et des interviews de grands auteurs et illustrateurs : Susie Morgenstern, Albertine, Timothée de Fombelle, Grégoire Solotareff, Muriel Szac, Douglas Kennedy, Tahar Ben Jelloun... ils sont une cinquantaine à être venus parler de cet éblouissement des lectures enfantines.
De Juliette GREGOIRE et Julie ESCORIZA (éditions L’INITIALE, dès 6 ans).
Notre vie a-t-elle un sens ? Peut-on être sûr d’avoir raison ? Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? Pas de philo au rabais, on le voit mais une immersion exigeante, au contraire. Les illustrations dynamiques montrent les gens qui se posent toutes ces questions en action. La réflexion est amorcée, mais les réponses ne sont pas données...
C'est quoi la liberté ?
C'est quoi vivre ensemble ?
C'est quoi la violence ?
D'Oscar BRENIFIER, illustré par Frédéric REBENA, Frédéric BENAGLIA et Anne HEMSTEGE (collection « Philozenfants », éditions NATHAN (dès 7 ans).
Apprendre à l’enfant à penser par lui-même, c’est l’ambition de cette collection. « La pensée est un chemin qui ne connaît pas de fin » et toute question n’amène pas de réponse, prévient l’auteur, Oscar BRENIFIER. Ses trois titres explorent chacun un thème en six grandes questions, déclinées en petites vignettes drôles et pertinentes et signées à chaque volume par un dessinateur différent. Les mises en situation sont parlantes et fécondes. La philo entre immédiatement en résonnance avec nos vies de grands et petits.
« La pensée est un chemin qui ne connaît pas de fin. »
La Création
De Bart MOEYAERT et Wolf ERLBRUCH (éditions LA JOIE DE LIRE, dès 7 ans).
Comment de rien est-on passé à tout ? Ecrite pour accompagner l’oratorio éponyme de Joseph Haydn, cette Création est sans commune mesure avec la monumentale œuvre source. Ici, pas de chaos originel ni de rugissements de bêtes sauvages. De la naissance de la lumière à l’apparition d’Eve, le livre, de belle taille, la joue minimaliste. On se croirait dans une pièce de théâtre contemporain au décor dépouillé. « Avoue-le une bonne fois pour toutes, tente l’homme coiffé d’un chapeau melon en interpellant son Créateur : je suis une erreur ». Dieu et sa créature sont assis sur d’austères tabourets et assistent en la commentant à la genèse du monde. « Pour voir le commencement de tout, il faut laisser pas mal de choses de côté ». Selon qu’on croie au ciel ou pas, on ne lira pas le même livre mais l’épure du propos et la beauté de l’objet livre sont de nature à tous nous émouvoir.
Maskime et les petites choses
De Nicolas DELEAU, illustré par Irène BONACINA (éditions DES ELEPHANTS, dès 7 ans).
Dans la tête de Maskime, les pensées se bousculent. S’absorber dans la contemplation des scarabées et imaginer l’infiniment petit, c’est vertigineux ! « Tu les tiens à l’envers, tes jumelles, cornedandouille ! ». L’éléphant Barouf le bien nommé chamboule les obsessionnels animalcules de l’enfant et sa façon de voir. C’est alors comme un nouveau monde que Maskime découvre. Grand ou petit mais rassurant. Chapitré à la façon d’un conte philosophique, ce petit récit peut avoir de multiples niveaux de lectures.
Il suffit de cinq cerises
De Vittoria FACCHINI, traduit de l’anglais par Bernard FRIOT
(éditions SALTIMBANQUES, dès 3 ans).
« Les enfants, regardez : les premières cerises du cerisier planté par Papa ». Cinq cerises, juste cinq, et l’imagination des enfants s’emballe. On dirait que ce sont des baie ensorcelées et qu’on va s’endormir cent ans, ou bien des médicaments pour soigner les poupées, des munitions pour les tuer, des crayons de couleur ou de maquillage… A chaque page, une explosion de couleurs et de joie.
« On peut jouer à l’infini ».
Changement de focale ! Depuis toujours, dans le monde de Léa et Tom, le féminin domine. Normal, les hommes s’occupent du ménage et des enfants, comment auraient-ils eu le temps de produire ces œuvres qui auraient donné leurs noms aux rues ? Aux rares ministres hommes, les portefeuilles de la Famille et du Logement, et les quolibets sur leur look à l’Assemblée. Bien sûr, tout le monde ricane quand un garçon se pique de jouer au foot. Une certaine Bescherelle, avec 2 L e, est là pour légitimer la tyrannie incontestée du féminin dans la langue comme ailleurs. Bref, on l’a compris, le roman prend l’exact contre-pied de la réalité, avec même une frise chronologique où tout est vrai, sauf le sexe concerné. Une façon maligne et efficace de dénoncer l’invisibilité de la moitié de l’humanité.
Renversante !
De Florence HINCKEL, illustré par Clotilde DELACROIX, Ecole des LOisirs, dès 10 ans.
de Sophie GOURION, illustré par Isabelle MAROGER (éditions GRUND, dès 5 ans).
Les Filles peuvent le faire aussi !
Les Garçons peuvent le faire aussi !
Un album à double entrée au leitmotiv libérateur et égalitaire : « A toi de décider ce que tu veux être ! ». Ballerine ou footballeuse, pirate ou princesse, effacée ou fanfaronne, c’est ton choix ! Boxeur costaud ou danseur léger comme une fleur, en rose en bleu, « tu peux être qui tu veux, l’essentiel c’est d’être heureux ». Simple mais essentiel.